Un zar rostogolit pe pătratele albe și negre
revarsă-n ferestre miraje cu pieptul străpuns
de săbii călite în apa băută de orbi.

Pe câmpia cu tumuli jefuiți de memorie
orele se aprind în cadrane
ca-n umbra părului tău contururi de sânge.

Un abis e piatra exilată în zid
de săgeata de plumb cu vârful în creier.
Cuvintele, atingerile și semnele
Putrezesc în carnea
Desprinsă de os a salcâmului
Ca temeiul iubirii sub farduri.

Să strângem, Doamne,
capetele curcubeului
ce-ți potolește mânia.























L’eau bue par les aveugles

Les dés jetés sur les carreaux blancs et noirs
versent dans les fenêtres des mirages aux coeurs percés
d’épées trempées dans l’eau bue par les aveugles.

Sur la plaine avec les tumulus pillés de mémoire,
les heures brûlent dans les horloges de l’herbe,
comme les contours du sang dans l’ombre de tes cheveux.

La pierre exilée dans le mur est l’abîme
de la flèche de plomb la pointe dans le cerveau.
Les mots, les attouchements et les signes
pourrissent dans la chair
détachée des os de l’acacia
comme la raison de l’amour sous les fards.

Serrons, tous les deux, Seigneur,
les bouts de l’arc-en-ciel
qui apaise Ton courroux.