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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-01-27 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt
Par un jour, la cour du prince convia une danseuse,
accompagnée de ses musiciens. Elle fut présentée à la cour, puis elle dansa devant le prince aux sons du luth, de la flûte et de la cithare. Elle dansa la danse des flammes et celle des épées et des lances; elle dansa la danse des étoiles et celle de l’univers; puis elle dansa la danse des fleurs virevoltant dans le vent. Et le prince d’être subjugué. Il la pria de s’approcher. Elle se dirigea alors vers le trône et s’inclina devant lui. Et le prince de lui demander : « Belle femme, fille de la grâce et de la joie, d’où vient ton art ? Comment peux-tu maîtriser la terre et l’air dans tes pas, et l’eau et le feu dans ta cadence ? » La danseuse s’inclina de nouveau devant le prince et dit : « Votre Altesse, je ne saurais vous répondre, mais je sais que : L’âme du philosophe veille dans sa tête. L’âme du poète vole dans son cœur. L’âme du chanteur vibre dans sa gorge. Mais l’âme de la danseuse vit dans son corps tout entier. » (Khalil Gibran, L’Errant, 1932)
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