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Annabel Lee
poezie [ ]

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de [Edgar_Allan_Poe ]

2014-01-30  | [Acest text ar trebui citit în francais]    |  Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt




C’était il y a bien longtemps
Dans un royaume près de la mer,
Une jeune demoiselle vivait là comme vous pouvez le savoir
Sous le nom d’Annabel Lee
Et cette jeune demoiselle ne vivait sans aucune autre pensée
Que d’aimer et d’être aimée par moi.

J’étais un gamin et Elle était une gamine
Dans ce royaume près de la mer
Mais nous nous aimions d’un amour qui était plus que de l’amour,
Moi et ma belle Annabel Lee,
Avec un amour que les séraphins ailés du Ciel
Convoitaient à elle et à moi.

Et ce fut la raison qu’il y a longtemps
Dans ce royaume près de la mer
Un vent jaillit d’un nuage cette nuit-là, glaçant à mort
Ma belle Annabel Lee.
Puis sa très noble parenté vint
Et l’emporta loin de moi
Pour l’enfermer dans un sépulcre
Dans ce royaume près de la mer.

Les anges mi heureux dans le Ciel
En vinrent à envier elle et moi.
Oui ! C’est pourquoi (comme tous les humains le savent,
Dans ce royaume près de la mer)
Un vent jaillit du nuage
Glaçant et tuant ma belle Annabel Lee.

Mais notre amour était de loin plus fort que l’amour
De ceux qui étaient beaucoup plus âgés que nous
De ceux beaucoup plus sages que nous
Et, ni les anges là-haut dans le Ciel,
Ni les démons au fond de la mer
N’ont jamais pu découdre mon âme de l’âme
De la belle Annabel Lee.

Car la lune ne scintille jamais sans m’envoyer les rêves
De la belle Annabel Lee
Et les étoiles ne s’allument jamais sans que je ne sente les yeux de feu
De la belle Annabel Lee.
Et, aussi, toute la nuit, je m’allonge à côté
De ma bien-aimée – ma bien-aimée – ma vie et ma fiancée
Dans le sépulcre là près de la mer,
Dans son tombeau près de la mer en furie.

(Traduction française de Guy rancourt)

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