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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-07-28 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt
Les groseilliers ont des feuilles plus rêches.
On entend rire et tinter les carreaux De la cuisine où l’on poivre, où l’on hache, Où l’on épice et marine et confit. Et la forêt s’amuse à renvoyer Tout ce vacarme au talus que tapissent, Grillés par le soleil, des noisetiers Qui sous le feu de son brasier roussissent. Et l’on y voit à regret que les souches Sont desséchées, que, comme un chiffonnier, Dans le ravin où le sentier débouche, L’automne a balayé tous ses déchets, Que l’univers hélas est bien plus simple Que ne voudrait le croire tel malin, Que le bosquet se sent la mort dans l’âme, Que toute chose ici-bas a sa fin. Et qu’il est vain de chercher à comprendre Quand alentour toute chose est brûlée, Et quand l’automne à l’assaut des fenêtres Tisse sa vapeur blanche d’araignée. La palissade est percée d’un passage Et le sentier se perd dans les bouleaux. Aux rires, au vacarme du ménage L’espace au loin répond comme un écho. (Boris Pasternak, « Vers de Iouri Jivago », in « Le Docteur Jivago », 1958)
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